Naissance des fantômes de Marie Darrieussecq

Publié le par Madame Tassa

@tassadanslesmyriades

@tassadanslesmyriades

🖤 COUP DE COEUR《 Naissance des fantômes 》de Marie Darrieussecq

▪2ème roman lu dans le cadre du #challengedes4maisons

▪Le résumé : le mari de la narratrice disparaît. Il ne revient pas. Son absence pèse lourdement sur la vie de la femme en proie à des questions sur son couple.

Mon avis : Ce roman est magnifique. De bout en bout. Il est très court et se lit très vite parce qu'il n'est pas écrit comme les autres. Il contient tous les fantômes et les hantises d'une femme. Il parle de la vie de couple et les remises en question d'un personnage féminin incertain. 

Ce roman, je vous préviens, est un roman gothique. Il possède tous les éléments qui provoqueront la stupeur et l'enchantement. C'est un roman sombre et mélancolique, qui joue sur les thèmes de l'absence et de la disparition pour en faire un sujet en lui-même. Et l'absence devient présence. Le corps du mari devient spectre. La matière devient l'immatériel. Derrière les mots de Marie Darrieussecq il y a une immense poésie. Chaque acte du quotidien désigne les vides, les creux. Quelque chose qui tient du sublime et qui ne retombe jamais.

Le personnage de la narratrice, la femme délaissée, est très attachant. Sa vie ne dépend plus que de l'absence de son mari. Son existence tente de combler des vides charnels comme lorsqu'on est amputé d'un membre et qu'on en ressent tout de même la douleur et les stimulis. Les sentiments s'expriment avec tâtonnements. 

Et tout au long du roman, le doute s'installe en nous : le mari est-il fantôme ? Est-ce lui sur le pas de la porte ? Est-il mort ? Est-il revenu ? On se croirait dans un excellent Edgar Allan Poe. La prose est envoûtante, comme une brume opaque qui ne se lève jamais. 

J'ai adoré ce roman à la lisière de l'irréel, du surnaturel et du fantastique pour décrire un fait d'une banalité sans nom. A lire ABSOLUMENT !!

▪Vous connaissez ?

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article