La liste de mes envies : Grégoire Delacourt, tout court

La liste de mes envies de Grégoire Delacourt

Ou comment j'ai été attirée par la couverture, le titre et l'épaisseur du livre...

Soit, Jo, mercière à Arras, un mari, une progéniture, une vie quoi. Jusqu'à ce que...

> La critique: C'est le type de roman qui se doit d'être court. Après la traditionnelle description de notre héroïne, qui aime, qui n'aime pas, qui sait puis ne sait pas... Après avoir gagné 18 millions d'euros, la question est que gagne-t-on et que perd-on face à une somme pareille? On gagne à écrire et à exaucer la liste de ses envies, mais on perd des amis, un mari, on perd la face certainement aussi. Est-ce un plaidoyer anti-euromillion et autres loto? Vivre une vie simple et heureuse et se voir offrir par l'Etat une somme incroyable peut-il sauver le corps et l'âme?

A la place de l'héroïne je m'énerverais. Mais non, pas elle. Réaction opposée: elle se terre, se renferme, après la résignation vient la remise en question: est ce elle qui ne va pas bien? Dans une société marquée par le business de la femme parfaite, conformiste et capitaliste, dans une France qui trouve la solution dans les antidépresseurs... où sont les plaisirs simples du quotidien? Jo, l'héroïne c'est la ménagère de moins de 50 ans, soient 90% des lecteurs, qui sont des lectrices.

L'auteur décrit les sentiments des femmes mieux que ceux des hommes. Il sait tracer avec gravité et quelques moments de drôlerie et de tendresse, esquisser des personnages sans en grossir les traits, en toute simplicité.

Compagnon de lecture, d'une heure ou deux, La liste de mes envie plaît par sa sincérité, mais pèche sur le sujet que l'auteur tente de dénoncer ou de traiter. Choisissant de garder une vision optimiste d'une telle situation. C'est le genre roman anxiolytique qui se répand par ci par là. On adhère ou pas.

> La note: 4/10 Un court roman, tendre et bien écrit.