Rideau - Alan Speller (récit)

Publié le par Madame Tassa

@tassadanslesmyriades

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Rideau
Alan Speller (récit)

 

Résumé : Deux histoires se croisent, s'enroulent et se répondent. Les deux mêmes personnages ; sa mère et lui. Elle en espère tant, trop. Il n'est peut-être pas à la hauteur. Elle est anxieuse. Ses mots sont maladroits. Sa tendresse, rare, est pudique. Il ne dit rien. Il aimerait une reconnaissance. Au fil des années, une routine - un jeu subtil de non-dits, de reproches à peine voilés - s'organise. Puis, vient ce coup de téléphone. Elle est allongée, entre le hall et la cuisine. Elle ne dit plus rien. Une nouvelle routine s'installe. Il est seul à parler, à agir. Il fait ce qu'il doit faire, machinalement, pendant quelques semaines. Des fragments d'histoires lui reviennent. Il tente d'en recoller les morceaux, de les aligner, de remettre de l'ordre. (source, éditeur)

Merci à Babelio et aux éditions de l'Esperluète en Belgique !

Un très court récit qui parvient à vous captiver pendant quarante pages, c'est ce que j'appelle une réussite. Dès les premières lignes, l'auteur, Alan Speller, nous surprend avec un style épuré, humble. Les phrases sont courtes, parfois ce ne sont que des mots. Et ils forment des masses de textes, comme autant de souvenirs nébuleux dont le fils se souvient. Car c'est l'histoire d'un fils qui se souvient de sa mère, à des moments précis de sa propre vie. 

Je ne sais pas si l'on peut parler de nostalgie à proprement parler, c'est juste que le fils se souvient.

Et il y a un pont entre deux récits, deux temps, deux moments d'une vie. C'est comme une partition qui se développe sous vos yeux. Le passé du fils et de la mère, et puis le présent. Le passé est-il plus cruel que le présent ? S'enchevêtrent alors des bribes de mémoires, des fragments de pensées, des flashbacks dans les couloirs des hôpitaux, dans le salon du domicile familiale.

On pourrait penser qu'il s'agit là d'une histoire simple, mais ce sont plus que deux histoire en fait, qui se superposent. L'enfance et le grand âge. Car c'est encore de manière plus subtile que l'auteur vous amène petit à petit vers les thématiques les plus fortes de ce récit : l'oubli, la perte de mémoire, la disparition.

Et c'est par la force de ses dialogues, de ses courtes phrases, de sa prose brève et précise, qu'Alan Speller sait vous emporter avec le narrateur dans les tourments de la vie, ceux que nous serons presque tous amenés à rencontrer un jour ou l'autre dans nos propres vies. 

A chaque fois les liens et les connexions entre chaque passage sont comme des petits éclairs de génie. 

J'ai trouvé ce récit très beau et très touchant.

Ma note : Style 5/5 Originalité 4/5 Intrigue 3.5/5 Emotions 5/5 = 17.5/20

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Publié dans romans, bookstagram

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